Derniers jours au Groenland : Sisimiut et alentours

SISIMIUT ET SES ENVIRONS

Visite 

Plus que 2 jours à profiter du Groenland avant de tout remballer... C'est un peu triste tout de même... On a déjà cette impression que le trek est derrière, et le fait de se réveiller dans un hôtel bien chaud (même si c'est agréable) nous ramène à cette impression de fin...

Nous avons pleinement profité de tout ce qu'offrait l'hôtel ! Un salon où nous avons pu jouer aux cartes et tenter un scrabble danois ! (rapidement abandonné !). Et surtout, pouvoir laisser nos sacs qui nous usent le dos pour visiter toute la ville sous un autre angle.

Nous restons un long moment au port, un instant un peu intemporel, où mouettes et bateaux se côtoient continuellement.

 

 Le mode de vie groenlandais est épatant et vraiment différent de la France. En effet, ils disposent de quelques infrastructures mais il semblerait que les eaux usées soient déversées dans la mer, que les objets soient entassés dans les jardins en attente de «recyclage». Par contre ce qui est marquant c'est que les maisons sont posées autour des rochers et non l'inverse, enfin la nature est un peu respectée !

Une boutique expose de l'art inuit, de nombreuses sculptures en … os ? L'art est très animalier mais bien travaillé. Il se trouve que l'on croise les auteurs de ces œuvres et ils semblent fiers de leur métier !

Avec le crachin, la ville semble bien attristante et l'idée de s'en éloigner rapidement s'ancre dans nos esprits. C'est sur, ce soir nous irons sur le mont « palaasip » pour l'avant dernière nuit.

Au cours de la visite, un bouiboui attire notre attention, il fait nourriture, téléphone, comptoir, … (si nous avions su la suite, nous serions venues tout de suite!).

Les gens sont souriants, les drapeaux groenlandais ornent les rues, les nombreuses motoneige et traineaux laissent présager de longs et rigoureux hivers.

 

Nous tentons également de visiter le musée de Sisimiut, sans succès, les gens là-bas n'ayant pas l'air d'attacher une grande importance aux horaires d'ouverture ! On se contente alors de ce qui est exposé à l'extérieur :

  

Dans l'après midi, en route avec nos sacs, nous croisons les 3 jeunes allemands avec qui nous avions fait un bout du trek. Leur avion part le lendemain. Ils ont pris le temps de visiter la ville et nous conseillent justement d'aller manger au petit bouiboui croisé plus tôt ! L'info n'est pas tombée dans l'oreille de sourdes...!
Nous profitons de ces derniers instants avec eux pour faire quelques parties de dés en bord de mer, sur la plage de sable noir, où il fait bien froid d'ailleurs car en plein vent !

C'est en fin de journée que le sommet du mont Palaasip s'offre à nous avec une splendide vue panoramique sur un « coucher de soleil », sur la ville et les montagnes. Les sommets enneigés laissent imaginer la calotte glaciaire qui se cache derrière et nous laissent rêveuses...

La montée a été raide et glissante, le chemin fut difficile à trouver et très boueux. Il a fallu traverser à nouveau une rivière, crapahuter dans des pierriers, chercher un long moment le sentier qui n’apparaît pas sur la carte et que nous savions exister. Le dénivelé n'est pourtant pas très important puisque nous sommes arrivées à 510m d'altitude seulement. C'est après plus de la moitié parcourue que les cairns réapparaissent pour nous guider et faciliteront notre ascension.

Au final, nous plantons la tente un peu en contrebas du point culminant, là où nous estimons être un peu à l'abri du vent (mais bien sûr!) et où la vue est dégagée.

La dernière nuit en pleine nature s’avérera très ventée mais pas si fraîche que ça car nous avons mis toutes nos couches de vêtements !

Nous redescendons le lendemain après une nuit très agitée et peu reposante mais c'est tellement agréable de pouvoir encore profiter de tout ça...

La journée entière s'offre à nous, c'est notre dernière au pays, nous en profitons pour faire les achats de souvenirs (pas beaucoup, car assez onéreux il faut le dire !). Et donc, nous allons à la rencontre de ce fameux magasin qui avait attiré notre attention à l'aller ! Nous avions aussi attiré l'attention du serveur car il avait repéré nos allées et venues sur la route qui passe devant son « restaurant » ! Un grand moment de plaisir et un accueil vraiment très TRES chaleureux. Le premier des défis a été de commander un hamburger (sa spécialité) mais végétarien ! Et là, il a fallu expliquer dans un mélange d'anglais et de danois ce que nous voulions !!! Heureusement le hamburger au poisson a posé moins d'incompréhension ! On a passé un bon moment au chaud, à écrire nos cartes postales, devant des rations de frites à faire pâlir de jalousie n'importe quel fastfood, et à des prix défiants toute concurrence ! Dernier clin d'oeil alimentaire aussi pour le café qui sortait d'une machine à boissons gazeuses ! C'était notre premier vrai repas depuis bientôt 12 jours alors forcément, on a savouré !

Le serveur vraiment très sympatique nous a posé tout un tas de question sur notre venue, sur le trek, sur la France, etc... devant le froid extérieur il nous a même très gentiment proposé de venir dormir dans sa maison familiale après avoir eu l'aval de sa femme bien sûr !

Nous avons beaucoup regretté de devoir prendre l'avion le lendemain car du coup nous avons voulu nous rapprocher de l'aéroport... Cette personne nous a beaucoup marqué de part sa gentillesse, son humour, son accueil... Si vous le cherchez, il est sur le port à côté des embarquements de marchandises !

Globalement les personnes avec qui nous avons discuté ont été impressionnées de la rapidité avec laquelle on a fait le trek : 9 jours,  alors que d'autres "hikers" en mettent 12, voire 16 ! Cela ne fait que confirmer ce que nous avaient dit les autres trekkeurs sur le chemin : « you are too faster for us » ! C'est valorisant ! Même si certains ne mettent que 6 jours pour le faire !!!

Alors que nous sommes regonflées et heureuses des rencontres avec les habitants de Sisimiut, sur la route de l'aéroport, deux personnes nous proposent de nous y emmener en voiture puisqu'ils y vont aussi. En même temps, sur cette route, la seule destination possible est : l'aéroport ! Nous acceptons et apprenons que les conditions météo sont très mauvaises, grosses tempêtes et beaucoup de vent, de nombreux vols risquent d'être annulés...

A l'aéroport qui ne fait des annonces qu'en Inuit et en Danois, nous prenons nos marques pour le lendemain matin. On passe notre dernière nuit à proximité, face à la mer sur la plage...

Notre voyage sur la côte Ouest du Groenland s'achève ici, et nous partons le lendemain pour Copenhague, malgrès quelques retards dûent aux grands vents.